Environnement - Novembre 1991

Tous les grands constructeurs automobiles préparent ou sortent leur modèle de voiture électrique. En France Peugeot et Renault on déjà annoncé les leurs voitures.

Les problèmes de fond restent les batteries et leur recharge. Le poids des batteries est encore trop élevé et leur autonomie trop faible. Des entreprises japonaises comme Kyocera ou le constructeur européen VAG annoncent des temps de recharge très réduits de l'ordre de 30 minutes, mais il n'empèche que la logistique de la recharge demeure un des points fondamentaux du développement du véhicule électrique en ville. C'est ce qu'à prévu l'EDF qui a lancé un programme d'études et d'expérimentations portant sur les conditions pratiques et matérielles de la recharge en ville. Sans stations service à essence il n'y aurait pas évidemment de développement possible de la circulation automobile. Il en est de même pour la voiture électrique. Mais alors qu'un plein à la pompe prends au plus quelques minutes, une recharge complète de batteries demande 6 à 10 heures. Il faut en plus des bornes de recharges dans les rues, les parkings publics et privés. Et ces bornes spéciales doivent être sures, faciles à utiliser, bien implantées et permettre une facturation individuelle. Une série d'intéressants problèmes auxquels s'est attaqué l'EDF. Dès les début de l'année prochaine l'entreprise va tester des bornes de recharge rapide de caractère exceptionnel (10 à 15 minutes) et des bornes de recharge lente, la voie normale (plusieurs heures). Il faut donc définir la tension d'alimentation et la puissance de ces bornes, les conditions de paiement par carte et l'électronique nécessaire pour adapter la recharge aux caractéristiques du véhicule. Chaque borne devrait revenir à environ 10000 F aux municipalités. La Rochelle va en tester 100 installées par groupes d'une dizaine dans le centre ville. EDF pourra équiper les communes qui le désirent dans un délai de deux ou trois ans. Chacun pourra ainsi faire son plein de volts !